Marco MAGIS
Méduses, malheureuses têtes
Aux chevelures violettes
Vous vous plaisez dans les
tempêtes,
Et je m'y plais comme vous faites
Nos mouches savent des chansons
Que leur apprirent en Norvège
Les mouches ganiques qui sont
Les divinités de la neige
Belles journées, souris du temps,
Vous rongez peu à peu ma vie.
Dieu ! Je vais avoir vingt-huit ans
Et mal vécus, à mon envie
Mon pauvre cœur est un hibou
Qu'on cloue, qu'on décloue, qu'on
recloue.
De sang, d'ardeur, il est à bout.
Tous ceux qui m'aiment, je les loue
Depuis cinquante ans, Apollinaire rime avec extraordinaire
Depuis cinquante mille ans, l’homme s’exprime sur la pierre
De l’homme du bestiaire aux bestiaires des hommes, que de merveilles !
Orphée ou poète assasiné, l’homme est toujours ludique :
am-stram-gram, hiéroglyphes et calligrammes Il y a Dufy et ses bois.
Et il y a la pierre que voici. Magis est magicien
A son aventure en noir et blanc, manque-t-il la couleur ?
Mettez-la : du réel en fleur aux phantasmes impondérables
Et ne nous en veuillez pas, comme dirait l’enchanteur lui-même - Georges Bouillon
Bestiaire sur pierre - collection privée
12 lithographies de 45 x 34
BESTIAIRE 1